Le blog de numerunique

Enfin un clavier très bien conçu !
03/10/2023

Lorsqu'on passe ses journées à taper sur son clavier, on cherche naturellement à se faciliter la vie. Malheureusement, les claviers classiques semblent poursuivre un objectif opposé.

Les séquelles de l'histoire

Si nos claviers sont si mal foutus ce n'est pas volontaire. C'est parce qu'ils ont conservé les contraintes de leurs ancêtres mécaniques.

Les touches sont décalées comme sur les anciennes machines à écrire sur lesquelles cette disposition était contrainte par la présence des tiges métalliques qui les reliaient aux "caractères" venant frapper le ruban encreur. Ce décalage occupe une place plus importante et est gênant lorsque l'on utilise ses 10 doigts pour aller plus vite.

La répartition des lettres était prévue pour limiter le risque de collision des mécanismes d'impression.

Il ne pouvait y avoir que deux symboles par touche. L'ajout de nouveaux caractère a encouragé la multiplication des touches sur les claviers plus récents. Cela impose aux doigts des extensions fatigantes et des actions moins précises pour atteindre les touches périphériques.

Les avantages de l'OLKB

Le clavier présenté en photo ci-dessus est un "Planck" OLKB. Planck est le nom que lui a attribué son concepteur. OLKB est un acronyme pour OrthoLinear KeyBoard. Ortholinéaire désigne la disposition régulière en colonne des touches qui facilite le déplacement des doigts pour atteindre les touches.

Bon, pour ce qui concerne la répartition des touches, il n'y a pas de changement. Mais lorsqu'on a passé des heures à mémoriser la position de chaque caractère, on ne souhaite pas recommencer.

Ce clavier est cependant très compact ; réduit à trois rangées principales, chaque touche est à seulement au plus une rangée de distance de la position centrale.

Les deux touches (vertes) de part et d'autre de la petite barre d'espace démultiplient les valeurs possibles de chaque touche, comme le font les classiques touches "Shift", "Alt" ou autres "Cmd" sur les claviers classiques. Mais sur l'OLKB, la position de ces touches alternatives sous les pouces les rend bien plus commodes à utiliser. On se demande pourquoi les pouces sont si mal employés sur les claviers classiques ; pourquoi les cantonner à la seule barre d'espace ?

Et en plus, et c'est un avantage majeur, ce clavier est adaptable à volonté : on peut réorganiser la fonction des touches à l'envie ! Sur cet exemple la touche en bas à gauche donne un accès direct au ":" alors que sur un clavier QWERTY classique, il mobilise l'action synchronisée des deux petits doigts de chaque main. Dans le contexte de l'utilisation de l'éditeur de texte "vi" tant apprécié par tout le personnel de numerunique, ce caractère est très utilisé. On imagine mal le bien que ça fait de l'avoir à disposition en direct si facilement !

On a un meilleur aperçu du potentiel de ce clavier avec la description de ses touches :

Il y a de nombreuses autres initiatives pour remédier aux défauts des clavier classiques. Celle-là est sans doute la plus aboutie.


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